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Texte libre

La Terre ? Il y a urgence !

 
S’informer

Chaque jour, vous trouverez dans ces pages une note d'information et sur la note suivante, un geste simple, à appliquer dans son quotidien.

 

Petits gestes à faire connaître : Faisons de nos actes individuels pour la planète un levier politique pour un développement durable.

Aujourd’hui, il est aussi important d’agir que de faire connaître son engagement. Alors communiquons nos actions ! Vous êtes séduit par une action quotidienne ? Allez, vous vous sentez capable de l’appliquer au quotidien ? Je vous propose de le faire savoir dans les commentaires gestes : engagez vous en mettant votre nom. Montrons ensemble que c’est possible. C’est un pari que je fais là. Faisons-le ensemble !

Nicolas Hulot l'a fait.... Allez-y vite

 

 

Isabelle

A propos de moi 

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17 octobre 2005 1 17 /10 /octobre /2005 00:00
Retrouvez moi désormais sur :
eco-echos.com, mon blog sur le globe !

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13 février 2005 7 13 /02 /février /2005 00:00

 

J’ai plein de sujets qui me viennent en tête. En vrac, la laïcité, le suremballage, l’annulation de la dette... Ou encore ces enfants qu’on vient chercher dans les lycées entre deux gendarmes. Ils n’ont rien fait contre la loi sinon, de ne pas avoir de papiers. C’est l’étoile jaune à l’envers : c’est l’insigne qu’ils leur manque, la carte bleue -l’autre- la plastifiée, marquée « Nationalité française ». ou l’autre encore,  dont je ne connais pas la couleur parce que moi justement je suis française et que je n’ai jamais eu à me poser cette question, celle de plus revoir mes amis le lendemain, celle nommée « carte de séjour ».

 

Ca se passe en France, maintenant.

C’était pas il y a 60 ans, c’est aujourd’hui.

 

On les renvoie  « chez eux ». Un « chez eux » qu’ils n’ont jamais vu, un chez eux où leur maison n’est pas, où leur école n’est pas, où leurs amis n’habitent pas. Bref, un chez eux qui n’est surtout pas chez nous. C’est en Angola, en Irak, en Algérie… Et qu’importe si ils sont arrivés ici parce que leur famille était massacrée là-bas. Loin des yeux, loin du cœur, n’est ce pas ? C’est d’ailleurs le terme officiel : on parle de mesure d ‘ « éloignement » pour les reconduites à la frontière.

 

Mais il n’y en a pas assez. 9400 en 2003, c’était pas assez, 13000 en 2004, c’était pas assez. On en veut 20000 en 2005. Mais comment les trouver ces « sans identité » ? Il faut multiplier les contrôles d’identité, là où on peut « les » trouver facilement. Or, où peut-on mieux trouver ces clandestins que dans un lieu où ils sont obligatoirement ? L’école . Et quand on en pêche un, on pêche toute la famille. Et comment prétexter les contrôles à l’identité ? En annonçant des mesures de lutte contre la violence scolaire. Permettant de faire oublier au passage la suppression de 26 500 aides-éducateurs et 5 600 postes de surveillants.

 

Peut-être une des mesures n’a pas été prise pour permettre l’autre. Ayant encore espoir en les valeurs de l’Etat français, j’accorde le bénéfice du doute. Mais assurément, les décisions prises ici sont opportunes pour faciliter celles prises là.

 

Des parents d’élèves, des profs ont créé il y a 6 mois le réseau Education sans frontières pour lutter contre des mesures d’expulsion. Ils dénoncent la violence faite aux individus et le renvoi vers des avenirs on ne peut plus incertains. 5 exemples :

 

Khalid, Marocain, 18 ans, élève de Bac pro au LP de Pierrelatte (Drôme). Son père, ouvrier agricole en Ardèche depuis trente ans, avait demandé à la préfecture que sa famille le rejoigne. Refusé : « salaire insuffisant » ! Autrement dit, interdiction de vivre en famille parce que sous-payé. Le symbole d'une société. Malgré cela il avait fait venir son aîné, pour qu'il fasse des études. En novembre, Khalid qui vient d'avoir 18 ans, prévient son prof qu'il sera absent l'après-midi car il est convoqué à la gendarmerie. Il n'est jamais revenu : arrêté, il a été transféré au centre de rétention de Lyon et expulsé. Le père et le fils pleurent de part et d'autre de la Méditerranée.

Maziamo (10 ans) et Antonio (20 ans). Ils sont Angolais. Leur père était opposant au régime. Toute leur famille a été massacrée par la police sous leurs yeux. Ils ont pu se réfugier en France. Maziamo est scolarisé en CM² dans une école à Paris (XIVe). La préfecture vient d'envoyer une « invitation à quitter le territoire » au frère aîné, le cadet serait confié à la DDASS ! Bien sûr, (et heureusement !) les institutrices de l'école et les parents d'élèves sont révoltés et mènent campagne pour faire régulariser Antonio.

Samuel, 16,5 ans, orphelin Ghanéen, débarqué en France il y a un an et demi. Il se fait prendre à la frontière où il tentait de passer pour rejoindre son frère en Espagne. Mineur, il est placé dans un foyer et scolarisé à Pau. Mais, après une estimation de son âge osseux la police décrète qu'il est majeur. Il est arrêté dans son collège et placé en centre de rétention pendant 30 jours puis, monté de force dans un avion. Il se débat et crie. Il est molesté. Le commandant de bord refuse l'embarquement. Il est alors transféré en prison, à Fleury-Mérogis, d'où il est libéré le 28 décembre à 3 heures du matin, sous la neige.
Pour le moment la mobilisation de ses profs et des syndicats de Pau a empêché l'expulsion. Mais la préfecture s'entête : ce môme de 16 ans et demi doit être renvoyé à sa misère natale.

Emilie, Congolaise (14 ans), est arrivée une première fois en France le 25 décembre, où elle devait retrouver son père. Avant d'avoir pu déposer une demande d'asile, elle a été renvoyée deux jours plus tard en Chine, pays par lequel elle avait transité. E. raconte avoir été menottée pendant tout le voyage. Voyage inutile : la Chine l'a refoulée vers Roissy le 29 décembre, où elle a enfin pu déposer une demande d'admission. Malgré cela, la police persiste : elle l'a conduite le 3 janvier à l'ambassade du Congo pour lui faire établir un laisser-passer en vue de son expulsion.

C., Congolais, 14 ans lui aussi. Dès leur naissance son jumeau et lui ont été séparés de leur mère qui a fui le pays et s'est réfugiée en France où elle réside régulièrement. En 1997, c'est la guerre, grâce à une amie de la famille, le frère de C. rejoint sa mère en France. Il y vit depuis et y est scolarisé. Leur mère n'a eu de cesse de faire venir auprès d'elle son autre fils par le biais d'un rapprochement familial. Refusé. Aujourd'hui, la famille serait sur le point d'être enfin réunie, n'était le refus d'admission opposé à C. et l'intention de la PAF de le renvoyer au Congo.

 

 

Comme le dit le collectif :

« Ces horreurs ne cesseront pas toutes seules »

 

Des mobilisations individuelles réussissent à enrayer le processus :

  • En décembre, Madeleine et Héléna élèves du lycée Fernand Léger d'Ivry ont obtenu des titres de séjour grâce à l'action des enseignants, des parents et de leurs copains.
  • Vazile, élève de bac pro au LP Camille Jenatzy (Paris 18e) a été tiré du centre de rétention et a eu des papiers grâce à l'action de ses camarades de classe appuyés par leurs profs et des militants d'Education sans frontières.

 

 

Il y a quelques semaines, ma fille m’avait raconté en revenant de l’école que sa copine Kadidiatou –je crois- ne revenait pas à l’école le lendemain. Elle déménageait. Je lui en avais demandé davantage : elle déménageait sur Paris ? « Oui je crois » m’avait-elle répondu. J’étais un peu inquiète. Mais je me rassurais: « cette école est super. Les instits n’auraient pas laissé faire ça. Et puis tout le monde déménage tout le temps à Paris. » Et maintenant que j’ai surfé sur ce sujet, je me dis encore « Et on n’a pas le droit de déscolariser un enfant du territoire entre 6 et 16 ans.». Probablement un flip de ma part. Mais quand même. Je me sens peu informée par rapport à l’importance du sujet. Le collectif Education sans frontières » a manifesté le 2 février. Sauf erreur de ma part, le quotidien Le Monde n’en a pas écrit une ligne. Ce sont des enfants que les miens côtoient, des familles que ma famille côtoie. Et si c’était arrivé à côté de chez moi ? Si Kadidiatou avait été « éloignée » ?

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10 février 2005 4 10 /02 /février /2005 00:00
 

 

Vive la morue !

  Findus et consorts..
Merci Jean Louis ! :)
 
Lobby et Grossfinance sortent de réunion. Ca a été dur. Ils vont au restaurant.

 

Lobby : Tiens du cabillaud

Grossfinance : Allez, cabillaud pour moi aussi. Ca nous rappellera de bons souvenirs !

Lobby : On a eu chaud, hein cet automne. J’ai cru qu’on allait bien nous les mettre ces quotas sur la morue.

Grossfinance : T’imagine le tollé ? Plus de cabillaud dans vos rayons surgelés : les stocks sont menacés !

Lobby : oui… Ils se rendent pas compte à la commission : c’aurait mis la puce à l’oreille. On aurait dû s’expliquer : les stocks de morue s’épuisent, 90% de la population a disparu…. Les pièces sont de plus en plus petites…

Grossfinance : oh la la… J’ose pas imaginer… Et puis les questions auraient fusé. On aurait parlé du flétan… et rebelotte. Et de tous les stocks de pêche..

Lobby : T’imagine ! Du grain à moudre pour les écolos. Ca leur aurait fait la tribune ! Ils en auraient parlé des stocks de pêche qui s ‘épuisent : 70 % … hein ! Il y a de quoi alerter tout le monde !

Grossfinance : mais tu sais, Y m’vient une idée. C’est comme les pandas, ou les ours… On devrait faire des peluches. Des peluches de morue

Lobby : des peluches de morue ! C’est moche la morue, tu crois que ça se vendrait ?

Grossfinance : tu sais, c’est comme les artistes : ils prennent de la valeur quand ils ont disparu. On prend les devant. On fait le design. On lance la production. Et hop ! fin prêts pour le grand jour !

Lobby : Ah ouais… pas bête. Et puis… On n’a pas à attendre longtemps. Y a déjà du public pour ça. Tu vois : au Canada. Les 40 000 personnes au chômage après la fermeture de Terre-Neuve. C’est du tout cuit ça : les stocks ne se sont pas reconstitués. C’est fermé depuis 1992…. Ca produit du nostalgique tout ça. Tous ces gens, ils l’aimaient leur morue !

Grossfinance : Et puis, on ferait de l’utile, du pédagogique. T’imagines tous ces mômes qui entendent parler de la morue sans plus l’avoir jamais vue.  Du métier de leurs parents. Ca permettrait de recréer le lien. Ca permettrait aux papas de leur raconter les histoires. De leur métier, du temps où la communauté vivait. Où ça se levait tôt le matin. Les veillées comme dans le temps, à se transmettre les histoires. Tu vois ce serait le truc fort de la peluche : recréer le lien transgénérationnel.

Lobby : Eh ! Mais t’es un gros sensible toi au fond. T’es un mec bien… ; Tu me fais triper avec ta veillée

Grossfinance, les yeux humides : Ben oui, Lobby… On est des hommes quand même.

Plein d' infos sur les mers et océans, (PNUE-Programme des Nations Unies pour l'environnement)

 

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10 février 2005 4 10 /02 /février /2005 00:00
Câlin avec ma fille ce soir. Bien collées l’une contre l’autre. A se respirer. Je sens son souffle chaud sur ma joue. Ses cheveux, encore si légers, glissent entre mes doigts. Un vrai câlin de petits d’hommes. Sa peau est douce et ronde. Ses joues sont roses comme seules peuvent l’être celles des petites filles. Son parfum est encore celui des bébés. Une petite tribu, la famille. On se touche, on se retrouve à table, puis chacun vaque à ses occupations. Ce soir, je me suis installée dans sa chambre. Je prends le bloc à dessins et croque ce que je vois, le bout de son lit, les poupées et les nounours, sagement rangés. Ils semblent si bien ensemble que je croirais qu’ils se racontent des histoires. Elle approche, veut que je lui apprenne, prend son carnet, déjà plein de couleurs : du rose, du « métal » des paillettes, de l’encre-gel. Elle dessine. Un fille bien sûr, parce qu’une fille, on peut lui rajouter des colliers, des chaussures avec des brides, des talons, des lacets en fleur. Parce qu’une fille, on lui fait des cheveux longs et que dessus, on dessine des barrettes. Elle est encore dans mes bras. Elle s’est endormie pendant que je rêvais. Et je pensais à ce livre de Jane Goodall sur les chimpanzés. Et à ma fille abandonnée sur moi. Et à ce qu’on lègue à nos enfants à nous : ce qui fait notre spécificité d’homme, le dessin, la parole… 
 
C'est peut être une des clés du développement durable : prendre conscience de notre animalité et vivre nos spécificités (ou euh... p't être le contraire... Enfin il faut les deux, non ?)
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12 avril 2004 1 12 /04 /avril /2004 00:00

Ingénieur agronome spécialisée dans le développement durable, j’ai commencé par la recherche (mais je m’endormais sur ma biblio… Adios les labos), puis quelques années comme porte-parole française sur la réglementation agriculture biologique européenne, prof en SVT (le boulot probablement le plus créatif que je connaisse) et depuis près de trois ans, je suis rédactrice scientifique sur les thèmes du DD. Je travaille notamment aux textes de La Terre vue du Ciel, un portait aérien de la planète par le photographe Yann Arthus-Bertrand. Ce projet qui associe les images et les mots fait toujours le tour du monde et les textes sont constamment réactualisés. Electron libre, obsédée du DD... j'men passerais bien parfois ! 

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